jeudi 17 mai 2007

je suis né avec du sable dans les yeux


Me répétait ma mère, la mort est la plus près de la paupière que l'oeil et la plus grande richesse peut être une larme. Ton avenir sera celui que tu maîtriseras... On ne peut rien y faire et il faut accepter. Bientôt, tu seras un homme.
Le désert ne s'apprend pas, brave homme. Il se vit... Il se vit et il tue ceux qui ne le respectent pas.
L'amour, le vrai, dois rester un mystère.
Mano, c'est dans l'éloignement que mon coeur tendra le plus vers toi.
Les Touaregs n'aiment pas compter. Compter c'est épargner, tromper, valoriser, juger. C'est exalter les fausses valeurs.
Un touareg ne montre pas ses larmes. La plus terrible des souffrances, celle que l'on vit dans sa solitude pour l'honneur et par dignité...
Pour nous tenir éveillés, nous buvons des verres et des verres de thé. "Le premier amer comme la vie, le deuxième fort comme l'amour, le troisième suave comme la mort", dit le proverbe.
Le désert ne se raconte pas. Il se vit. A l'image de la terre qu'il habite, le Touareg a su se faire humble pour survivre mais aussi austère et fort pour se défendre.
Mais rien ni personne ne vient à bout de ceux qui défendent une cause juste