vendredi 29 juin 2007

Niger: les Touaregs doivent être plus intégrés dans l'armée et les mines

une meilleure insertion des Touaregs dans l'armée, les corps para-militaires et le secteur minier local est une condition du retour à la paix dans le nord du Niger, a fait valoir le groupe armé touareg Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ).
Le MNJ, qui a revendiqué plusieurs attaques dans le nord ces derniers mois, a adressé ses revendications aux autorités dans un document dont l'AFP a pris connaissance vendredi.
Dans ce document, le Mouvement dirigé par Agali Alambo, un ex promoteur touristique, critique "la politisation" de l'armée et de l'administration ainsi que la gestion "mafieuse" des sociétés minières, principalement celles d'uranium basées dans le nord et dont les retombées ne profitent pas à la communauté des touaregs.
En vue de "corriger" la "sous-représentativité" des "Hommes bleus" dans l'armée, le MNJ exige qu'au moins deux officiers touaregs soient promus généraux, cinq colonels, dix commandants, et vingt autres capitaines.
Le MNJ réclame également le recrutement de 300 soldats touaregs et la promotion d'officiers touaregs à des postes de commandement militaire dans les régions d'Agadez et Tahoua (nord), majoritairement peuplées de Touaregs.
Le mouvement demande aussi le recrutement de cent jeunes touaregs dans la gendarmerie, autant dans la Douane et la Police, ainsi que la nomination de quarante commissaires dans les régions d'Agadez, Tahoua, et Diffa (sud-est).
Dans ces trois régions, il exige que les postes de Gouverneurs soient confiés à des Touaregs.
Le MNJ dénonce par ailleurs la "gestion mafieuse" des sociétés minières, dont celles du secteur de l'uranium dans lequel il réclame "l'arrêt" des prospections en zones d'élevage, principale activité des populations touaregs.
Pour résorber le chômage, le MNJ demande que 90 % des emplois des sociétés minières soient attribués aux locaux, et que ces sociétés injectent 50% de leurs revenus dans des programmes de développement de la région d'Agadez, une des plus déshéritées du Niger.
S'appuyant sur une revendication d'ONG touaregs, le MNJ réclame "une enquête indépendante" sur la radioactivité sur les sites d'uranium, exploités depuis 40 ans par Areva, numéro un mondial français du nucléaire civil.
Enfin, le MNJ souhaite que soient élucidés "les assassinats", celui en 1999 du général-président Ibrahim Baré Maïnassara et de Mano Dayak, figure emblématique de la rébellion touareg du début des années 90, mort dans un accident d'avion en 1995 dans le nord.
Pour le MNJ toutes ces revendications sont censées "compléter" les Accords de paix de 1995 qui avaient mis fin à la première révolte des Touaregs (1991-1995), en particulier les clauses prévoyant leur réinsertion socio-économique, la priorité à l'embauche des autochtones par les sociétés minières locales.La semaine dernière le MNJ a attaqué un poste militaire avancé dans le nord, affirmant
une meilleure insertion des Touaregs dans l'armée, les corps para-militaires et le secteur minier local est une condition du retour à la paix dans le nord du Niger, a fait valoir le groupe armé touareg Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ).
Le MNJ, qui a revendiqué plusieurs attaques dans le nord ces derniers mois, a adressé ses revendications aux autorités dans un document dont l'AFP a pris connaissance vendredi.
Dans ce document, le Mouvement dirigé par Agali Alambo, un ex promoteur touristique, critique "la politisation" de l'armée et de l'administration ainsi que la gestion "mafieuse" des sociétés minières, principalement celles d'uranium basées dans le nord et dont les retombées ne profitent pas à la communauté des touaregs.
En vue de "corriger" la "sous-représentativité" des "Hommes bleus" dans l'armée, le MNJ exige qu'au moins deux officiers touaregs soient promus généraux, cinq colonels, dix commandants, et vingt autres capitaines.
Le MNJ réclame également le recrutement de 300 soldats touaregs et la promotion d'officiers touaregs à des postes de commandement militaire dans les régions d'Agadez et Tahoua (nord), majoritairement peuplées de Touaregs.
Le mouvement demande aussi le recrutement de cent jeunes touaregs dans la gendarmerie, autant dans la Douane et la Police, ainsi que la nomination de quarante commissaires dans les régions d'Agadez, Tahoua, et Diffa (sud-est).
Dans ces trois régions, il exige que les postes de Gouverneurs soient confiés à des Touaregs.
Le MNJ dénonce par ailleurs la "gestion mafieuse" des sociétés minières, dont celles du secteur de l'uranium dans lequel il réclame "l'arrêt" des prospections en zones d'élevage, principale activité des populations touaregs.
Pour résorber le chômage, le MNJ demande que 90 % des emplois des sociétés minières soient attribués aux locaux, et que ces sociétés injectent 50% de leurs revenus dans des programmes de développement de la région d'Agadez, une des plus déshéritées du Niger.
S'appuyant sur une revendication d'ONG touaregs, le MNJ réclame "une enquête indépendante" sur la radioactivité sur les sites d'uranium, exploités depuis 40 ans par Areva, numéro un mondial français du nucléaire civil.
Enfin, le MNJ souhaite que soient élucidés "les assassinats", celui en 1999 du général-président Ibrahim Baré Maïnassara et de Mano Dayak, figure emblématique de la rébellion touareg du début des années 90, mort dans un accident d'avion en 1995 dans le nord.
Pour le MNJ toutes ces revendications sont censées "compléter" les Accords de paix de 1995 qui avaient mis fin à la première révolte des Touaregs (1991-1995), en particulier les clauses prévoyant leur réinsertion socio-économique, la priorité à l'embauche des autochtones par les sociétés minières locales.
La semaine dernière le MNJ a attaqué un poste militaire avancé dans le nord, affirmant avoir tué 15 militaires et en avoir capturé 72, 43 ayant été blessés.
Le gouvernement, qui a fait état d'un bilan de 13 soldats tués, 47 prisonniers dont 30 blessés, nie cependant toute résurgence d'une rébellion touareg et attribue l'insécurité ambiante à des "bandits".
afp:le monde.fr 29.06.07 http://www.lemonde.fr/