dimanche 18 novembre 2007

fête du chameau 2008

C'est une fête avant tout à l'honneur du DROMADAIRE. L'idée de la fête du chameau est née de la volonté de ses initiateurs de promouvoir une région méconnue et géographiquement isolée qui pourtant recèle en son sein un potentiel exceptionnel. Les populations de l'Adagh veulent ainsi exprimer à travers un espace propre, leur volonté de protéger et préserver un riche patrimoine qui puise ses racines dans les traditions séculaires des peuples nomades.
Il est destine a un très large public venu de toute la sous-région, du Maghreb Arabe et même du proche Orient avec lesquels nous partageons le souci permanent de redonner au dromadaire ses lettres de noblesse.

Tin Hinan

Son squelette a été découvert en 1925
Tin Hinan, une reine ou un roi ?
Reine mythique des Touareg Ahaggar, devenue figure légendaire et incontournable de l’identité berbère, Tin Hinan n’a pas fini — encore aujourd’hui — de livrer tous ses secrets.
Plus de 15 siècles après sa disparition, elle remplit son univers de fantasmes et aiguise bien des curiosités scientifiques. 82 ans après la découverte du tombeau dit de Tin Hinan à Abalessa (73 km à l’ouest de Tamanrasset), les « doutes » sur l’identité réelle du personnage inhumé ne cessent de hanter la communauté scientifique. Des incertitudes que des chercheurs du Centre national des recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH) appellent à dissiper. De nouvelles fouilles et des tests ADN s’imposent, selon eux, pour identifier le squelette découvert en 1925. Il va sans dire qu’un tel « projet » paraît hautement risqué pour les « gardiens du temple ». La légende et le mythe fondateur des Touareg survivront-ils cette fois-ci à l’implacable vérité scientifique ? Abalessa. Vendredi, 9 novembre. La caravane de préhistoriens, invités de marque du colloque international sur la préhistoire maghrébine (organisé à Tamanrasset du 4 au 9 novembre), marque sa dernière halte. Le voyage au bout de l’Askrem, entamé la veille, prend fin, non sans émotion, sur ces terres d’Abalessa, l’ancienne capitale du Hoggar, au pied d’un des plus grands monuments berbères, le tombeau « présumé » de Tin Hinan. Le monument funéraire se dresse devant ses scrutateurs, gorgé de mystères. Quelques-uns des grands noms de la recherche préhistorique algérienne, Malika Hachid, Abdelkader Haddouche et Slimane Hachi, pour ne citer que ceux-là, font les précieux guides pour leurs collègues du Maroc, de Tunisie, de France, d’Espagne, de Belgique, d’Italie… émerveillés et insatiables. L’histoire et la mémoire des lieux, chacun y est allé de ses certitudes et de ses doutes pour la conter. Au sommet du mausolée, et devant l’assistance disposée en cercle dans une chambre mitoyenne avec celle abritant la « sépulture » de Tin Hinan, Malika Hachid et M. Haddouche plaidaient avec force arguments la reprise des fouilles pour déterminer avec précision le sexe et l’identité du personnage inhumé dans la fameuse chambre n°1. M. Hachi, directeur du CNRPAH, objecte fermement. « Mais en quoi serait-il important de le savoir ? », fait-il mine de s’interroger. « Nous sommes ici, dit-il, dans un site archéologique qui abrite un mythe fondateur qui structure toute la société. » « Il faut laisser de côté le mythe », déclare-t-il, lui « donner sa chance de survie » et ne pas se substituer à la société qui est la seule, d’après lui, à savoir s’il faut laisser vivre ou mourir la légende.
Abalessa et la polémique des scientifiques:
Le débat, plutôt l’échange entre les deux chercheurs, s’enflamme. Malika Hachid répliquera du tac au tac : « C’est un travail purement scientifique. Il s’agit de reprendre des fouilles et des études anciennes, car si on suit la légende et la tradition orale, on a affaire à un mausolée abritant une femme, mais si on suit l’archéologie et l’anthropologie, on a une version qui n’est pas aussi précise. C’est pour cela qu’il faut reprendre toutes les fouilles, étudier de nouveau le squelette, envisager une reconstitution faciale, et des analyses ADN pour savoir si c’est un XX ou XY, un homme ou une femme. » Face à un tel assaut, M. Hachi ironise : « Tin Hinan, femme ou homme, mon Dieu, en quoi serait-ce important ?! » « Ah si, répond Malika Hachid. C’est important, surtout pour une femme archéologue comme moi ! » Le mythe, rappelle-t-elle, était déjà à la base des recherches menées jusque-là. « On range de côté le mythe » Tin Hinane, on a un squelette et on ne sait pas à quoi il correspond. Il y a un doute. Un doute que Marie-Claude Chamla, qui a étudié le squelette, a clairement exprimé. Sur le plan purement archéologique, anthropologique, physique, il y a nécessité de reprendre les fouilles, surtout à la lumière de nouvelles études comme celle de l’architecte de l’Office du parc national de l’Ahaggar (OPNA), Karim Arib, des gravures découvertes à la base du monument et aussi en exploitant le fonds documentaire inédit qui nous a été légué par Félix Dubois. Grand reporter et explorateur, Félix Dubois (1862-1945) était présent sur les lieux en 1903 bien avant les premières fouilles entamées en 1925 par la « mission » franco-américaine conduite par Maurice Reygasse (directeur du musée de préhistoire et d’ethnographie du Bardo) et l’Américain, le comte de Prorok. Une mission qui fera longuement sensation vu la valeur et l’importance de la découverte. Tin Hinan, la « reine mère » des Touareg Ahaggar, venait de renaître de ses cendres. Les deux archéologues découvriront dans la chambre d’inhumation le squelette attribué par la suite à Tin Hinan. Les ossements reposaient, d’après les premières descriptions faites par Reygasse, sur les restes d’un lit en bois sculpté. Le squelette en bon état de conservation était couché sur le dos, orienté vers l’Est, les jambes et les bras légèrement fléchis et la tête coiffée de plumes d’autruche. 15 bracelets en or et en argent, des perles d’antimoine, des perles de métal, un anneau et une feuille d’or, des perles rouges, blanches et colorées, des graines de collier, deux poinçons en fer... et autres objets précieux et moins précieux ont été découverts sur et autour du squelette. Des bijoux d’inspiration sahélienne, selon Malika Hachid, et un trésor funéraire d’une valeur inestimable, pesant 7 kilos d’or. Une telle découverte ne laissa personne indifférent. Le comte de Prorok s’est arrangé, d’après Reygasse, pour obtenir discrètement de Paris les autorisations nécessaires pour transférer le squelette et les objets funéraires aux Etats-Unis. Officiellement pour les présenter dans les universités US. Des chercheurs pour Camps crieront au « vol ». Sa chevauchée à l’Ouest, Tin Hinan l’effectuera sous l’appellation « d’Eve du Sahara » que de Prorok lui choisira.
Une reine berbère à New York !
La reine berbère sillonnera en post-mortem plusieurs Etats dont celui de New York. Et ce n’est que suite aux « vives protestations » des autorités coloniales que le trésor d’Abalessa a été restitué au musée du Bardo. Le docteur Leblanc, doyen de la faculté de médecine d’Alger, était le premier, sur demande de Maurice Reygasse, à réaliser la première étude anthropométrique sur le squelette d’Abalessa. Le squelette qui mesure entre 1,70 et 1,75 m est, d’après Leblanc, celui d’une « femme de race blanche ». Il se basera dans ses conclusions sur les caractères du crâne, la dimension réduite du sternum et des côtes, la forme et la dimension du bassin et l’aspect des os longs des membres. Leblanc signale aussi que les vertèbres lombaires et le sacrum présentent des lésions manifestes avec déformation sur la cinquième lombaire. Autrement dit, Tin Hinan « boitait ». En recoupant avec les « sources historiques », notamment Ibn Khaldoun, on conclura rapidement que le squelette était vraisemblablement celui de Tin Hina. D’après Ibn Khaldoun, les ancêtres des Touareg, les Berbères Houara, appelaient Tin Hinan, Tiski « la boiteuse ». Le patronyme « Tin Hinan » signifie, selon l’analyse linguistique réalisée par Dida Badi, chercheur au CNRPAH, « celle des campements ». Mais tout n’est pas aussi parfait. Le « fabuleux destin » de Tin Hinan est vite assiégé par les doutes. Après Gabriel Camps, les travaux de Marie-Claude Chamla et Danilo Grébénard ont installé définitivement la « légende » Tin Hinan dans une intenable posture. Pour cause, le squelette est, selon eux, celui d’un homme. Mais comment expliquer dès lors la présence de la parure féminine ? Dans ses mémoires éditées en 1968 sur les Populations anciennes du Sahara et des régions limitrophes, Marie-Claude Chamla conclut que les « restes étaient ceux d’une femme à caractéristiques masculines » et ajoute que « si les objets découverts dans la tombe n’étaient pas spécifiquement féminins, nous aurions opté pour le sexe masculin » et ce d’après les « caractères du crâne et du squelette, âgés entre 40 à 50 ans, moyennement robuste », écrit-elle.
Squelette d’homme, parure de femme:
Presque à la même période, un autre chercheur, Grébénard en l’occurrence, avance une thèse moins « indulgente » pour le mythe. Dans son article consacré à l’étude du mobilier funéraire, il écrit ceci : « (…) Le mausolée renferme un personnage certainement de sexe masculin, dont l’inhumation est à la fois datée par le Carbone 14 et par une empreinte de monnaie à l’effigie de l’empereur romain Constantin le Grand, émise entre 308 et 324 après J.-C. » Il va plus loin dans son interprétation du « mythe fondateur » des Touareg. Pour lui, la « légende de Tin Hinan est une création récente, 200 à 300 ans, conjoncturelle, créée par les Touareg Kel Rela pour des raisons d’ordre politique, afin de conserver le pouvoir et leur suprématie sur tous les Kel Ahaggar. Elle est donc totalement étrangère au tombeau et au personnage qu’il contenait ». Cependant, il n’y a pas que le sexe du personnage qui donne encore des migraines aux scientifiques. Le monument d’Abalessa renferme d’autres troublants mystères. Le site, « mal fouillé », selon les archéologues algériens, peut encore révéler — si les recherches reprennent — de précieuses indications pour comprendre aussi bien l’histoire et la servitude initiale du monument. A ce sujet, note Malika Hachid, les archéologues ont avancé deux hypothèses.
Part de légende, part de vérité:
Il s’agit pour la première d’une « sépulture qui a reçu le squelette du personnage dit de Tin Hinan puisqu’on ne sait pas qui sait ». La deuxième, le « monument a d’abord été un fortin », une sorte de petite « tighremet » qui abritait l’Aghlid local (roi) (qui ) à sa mort y a été inhumé, transformant l’endroit en un mausolée. L’étude de Aribi, explique-t-elle, rend les choses plus claires. Les plans développés par l’architecte font ressortir qu’il y a d’abord eu une petite forteresse liée à un habitat de plaine où on venait se réfugier dès qu’il y avait une menace. Pour savoir par qui le site a été sacralisé, « une question d’anthropologie culturelle », il faudrait, selon Malika Hachid, reprendre les fouilles. Les reprendre à la base… du monument, propose-t-elle, où « rien n’a été déplacé ». « C’est là, fait-elle rappeler, que je suis tombé sur la gravure du cavalier, du chameau et des deux inscriptions libyques. Une gravure datant du IIIe siècle. » Une découverte « importante » car elle vieillit d’un coup le site d’un siècle, alors que la datation radiométrique de la lampe romaine et de la tunique en cuire rouge qui recouvrait le squelette le situait entre le IVe et Ve siècles de l’ère chrétienne. A peine cet exposé des motifs terminé, le préhistorien M. Haddouche (ex-DG du Bardo et de l’OPNA) vole au secours de sa collègue au CNRPAH, en mettant en avant le « problème d’ordre chronologique » que posent les 14 chouchets — monuments funéraires — découvertes autour du tombeau d’Abalessa. Leur datation doit être revue, selon lui. « Si les chouchets, explique-t-il, étaient implantées sur le versant du fortin, cela cause un problème d’ordre chronologique, car le fortin a été construit avant. De nouvelles fouilles nous permettront de savoir si celles-ci avaient été islamisées. » Ce qui renvoie à une toute autre époque le règne de Tin Hinan. Les enjeux historiques prennent tout leur sens. Les enjeux politiques aussi. La réaction épidermique de Slimane Hachi, directeur du CNRPAH, aux propositions des deux chercheurs en dit long sur le « souci » qu’a l’establishment à préserver le mythe, même au détriment de la dérangeante vérité scientifique, reléguée au second plan. « On ne joue pas avec la mémoire », commentait Slimane Hachi. La « mémoire », c’est d’abord celle des tribus touareg de l’Ahaggar, descendants de Tin Hinan et de Takama, qu’il incombe de protéger contre les « pourfendeurs » de mythes. La légende n’en est pas moins belle pour autant. Le père de Foucault — qui recueillera au début du siècle les récits des Touareg de l’Ahaggar — rapportait la légende sublimée de Tin Hinan. C’est celle d’une femme venue avec sa servante Takama de sa lointaine contrée du Tafilalt, sud du Maroc, soumettre les Isabaten, la population autochtone qui vivait dans l’Atakor, et fonder son royaume sur la voie des caravanes. Autrement, on n’en sait que peu de choses sur elle, sur son vécu ou son règne. Peut-être faudrait-il juste se satisfaire du souvenir exalté d’une femme
qui du désert en a fait une légende.

lundi 2 juillet 2007

Niger: à Agadez, la misère nourrit la "tentation rebelle" chez les jeunes

AGADEZ (AFP) - "A cause du chômage et de la misère ambiante, beaucoup de jeunes sont d'accord avec les rebelles". Awal, 25 ans s'accroche à son "kabou-kabou" (moto-taxi) pour ne pas succomber à la tentation d'aller rejoindre les Touareg du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ).
Natif d'Agadez et diplômé en comptabilité, Awal raconte que deux de ses copains "usés par le chômage" ont déjà gagné les montagnes de l'Aïr, à plus de 400 kilomètres au nord, place forte du MNJ. "Ils savent que je ne suis pas discret, alors ils m'ont fait croire qu'ils partaient à Arlit (la cité de l'uranium) pour chercher du travail", sourit le jeune homme.

Pour Alhassane, qui travaille dans un restaurant, il y a à Agadez deux types de personnes: celles qui croient à la cause des rebelles mais n'ont pas le courage de franchir le pas et celles plus téméraires qui partent "combattre".

"Si l'ennemi était étranger, j'aurai combattu, mais là c'est un conflit fratricide, je ne peux pas tirer sur mes frères soldats", admet toutefois Alhassane. Les forces de l'ordre stationnées dans la région sont conscientes que les dirigeants du MNJ bénéficient de complicités dans la population, mais elles redoutent que des arrestations massives ne provoquent un soulèvement populaire.

Une première rébellion touareg avait éclaté dans la région en 1991, et débouché en 1995 sur des accords de paix, prévoyant "une large autonomie" de gestion des zones touareg et la reconversion socio-économique des rebelles.
A l'époque les Touareg avaient justifié leur révolte par le fait que l'uranium, dont le Niger est le troisième producteur mondial, est exploité depuis 40 ans de leur sous-sol mais qu'ils n'en profitent absolument pas.
En 2006, l'assemblée nigérienne a voté une loi allouant 15% des bénéfices des sociétés minières aux collectivités sur le territoire desquelles le précieux minerais est extrait.

Pour le MNJ ce n'est pas assez pour résoudre les problèmes socio-économiques des "hommes bleus", et la paix ne peut s'instaurer qu'avec l'application intégrale des accords de 1995.

Le groupe armé dirigé par Agaly Alambo, qui travaillait autrefois dans le tourisme, exige que 90% des emplois des sociétés minières soient attribués aux locaux, et que ces sociétés injectent 50% de leurs revenus dans des programmes de développement de la région d'Agadez, une des plus déshéritées du Niger.

Le MNJ s'est déjà manifesté par l'attaque en avril d'un site géant d'exploration d'uranium du numéro un mondial, le français Areva, et plus récemment de l'aéroport d'Agadez et d'un escadron de l'armée dans le nord. Lors de cette dernière attaque, le bilan avait été lourd pour l'armée: 13 morts et 41 prisonniers.
"Regardez, autour de vous: rien que des jeunes désoeuvrés et la misère! Un peu d'investissements pour que la population puisse bénéficier de soins médicaux, d'écoles et de puits pastoraux, ne ruineront pas le Niger", lance un opérateur économique d'Agadez. "Au lieu de cela, on déverse des déchets radioactifs dans nos rues", maugrée un sympathisant d'une ONG locale basée à Arlit.

"On a cru étouffer la première révolte (des années 90) en distribuant de l'argent et des voitures à quelques influentes personnalités locales et en nommant d'ex-chefs rebelles à des postes importants, c'était pas la bonne option", analyse pour sa part Mohamed Sidi, un mécanicien automobile. Les partis politiques d'Agadez, qui n'ont pas désapprouvé les revendications du MNJ, ont réclamé samedi un cessez-le feu "immédiat" dans le nord, et demandé au président Mamadou Tandja "de tout mettre en oeuvre pour garantir la paix dans le pays". Niamey s'obstine pour sa part à nier toute résurgence d'une rébellion touareg dans le Nord, attribuant l'insécurité ambiante à des "bandits".
source:AFP

Niger: Un journal suspendu par le pouvoir

Le bimensuel Air info a été suspendu pour trois mois par les autorités nigériennes, qui ont également mis en garde trois autres publications coupables d'entreprise de "démoralisation des troupes" pour avoir évoqué des attaques de rebelles dans l'extrême Nord du pays. Le bimensuel avait consacré sa dernière édition à la couverture d'un raid des rebelles du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), qui s'était soldé par la mort de 15 militaires le 22 juin à Tazerzait, aux confins du Niger, du Mali et de l'Algérie. Le gouvernement de Niamey refuse de reconnaître le MNJ, qui accuse le pouvoir central de n'avoir pas tenu ses promesses contenues dans l'accord de paix de 1995 sur l'intégration des anciens combattants au sein de l'armée nationale et la fin de la marginalisation économique du Nord du pays.

vendredi 29 juin 2007

Niger: les Touaregs doivent être plus intégrés dans l'armée et les mines

une meilleure insertion des Touaregs dans l'armée, les corps para-militaires et le secteur minier local est une condition du retour à la paix dans le nord du Niger, a fait valoir le groupe armé touareg Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ).
Le MNJ, qui a revendiqué plusieurs attaques dans le nord ces derniers mois, a adressé ses revendications aux autorités dans un document dont l'AFP a pris connaissance vendredi.
Dans ce document, le Mouvement dirigé par Agali Alambo, un ex promoteur touristique, critique "la politisation" de l'armée et de l'administration ainsi que la gestion "mafieuse" des sociétés minières, principalement celles d'uranium basées dans le nord et dont les retombées ne profitent pas à la communauté des touaregs.
En vue de "corriger" la "sous-représentativité" des "Hommes bleus" dans l'armée, le MNJ exige qu'au moins deux officiers touaregs soient promus généraux, cinq colonels, dix commandants, et vingt autres capitaines.
Le MNJ réclame également le recrutement de 300 soldats touaregs et la promotion d'officiers touaregs à des postes de commandement militaire dans les régions d'Agadez et Tahoua (nord), majoritairement peuplées de Touaregs.
Le mouvement demande aussi le recrutement de cent jeunes touaregs dans la gendarmerie, autant dans la Douane et la Police, ainsi que la nomination de quarante commissaires dans les régions d'Agadez, Tahoua, et Diffa (sud-est).
Dans ces trois régions, il exige que les postes de Gouverneurs soient confiés à des Touaregs.
Le MNJ dénonce par ailleurs la "gestion mafieuse" des sociétés minières, dont celles du secteur de l'uranium dans lequel il réclame "l'arrêt" des prospections en zones d'élevage, principale activité des populations touaregs.
Pour résorber le chômage, le MNJ demande que 90 % des emplois des sociétés minières soient attribués aux locaux, et que ces sociétés injectent 50% de leurs revenus dans des programmes de développement de la région d'Agadez, une des plus déshéritées du Niger.
S'appuyant sur une revendication d'ONG touaregs, le MNJ réclame "une enquête indépendante" sur la radioactivité sur les sites d'uranium, exploités depuis 40 ans par Areva, numéro un mondial français du nucléaire civil.
Enfin, le MNJ souhaite que soient élucidés "les assassinats", celui en 1999 du général-président Ibrahim Baré Maïnassara et de Mano Dayak, figure emblématique de la rébellion touareg du début des années 90, mort dans un accident d'avion en 1995 dans le nord.
Pour le MNJ toutes ces revendications sont censées "compléter" les Accords de paix de 1995 qui avaient mis fin à la première révolte des Touaregs (1991-1995), en particulier les clauses prévoyant leur réinsertion socio-économique, la priorité à l'embauche des autochtones par les sociétés minières locales.La semaine dernière le MNJ a attaqué un poste militaire avancé dans le nord, affirmant
une meilleure insertion des Touaregs dans l'armée, les corps para-militaires et le secteur minier local est une condition du retour à la paix dans le nord du Niger, a fait valoir le groupe armé touareg Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ).
Le MNJ, qui a revendiqué plusieurs attaques dans le nord ces derniers mois, a adressé ses revendications aux autorités dans un document dont l'AFP a pris connaissance vendredi.
Dans ce document, le Mouvement dirigé par Agali Alambo, un ex promoteur touristique, critique "la politisation" de l'armée et de l'administration ainsi que la gestion "mafieuse" des sociétés minières, principalement celles d'uranium basées dans le nord et dont les retombées ne profitent pas à la communauté des touaregs.
En vue de "corriger" la "sous-représentativité" des "Hommes bleus" dans l'armée, le MNJ exige qu'au moins deux officiers touaregs soient promus généraux, cinq colonels, dix commandants, et vingt autres capitaines.
Le MNJ réclame également le recrutement de 300 soldats touaregs et la promotion d'officiers touaregs à des postes de commandement militaire dans les régions d'Agadez et Tahoua (nord), majoritairement peuplées de Touaregs.
Le mouvement demande aussi le recrutement de cent jeunes touaregs dans la gendarmerie, autant dans la Douane et la Police, ainsi que la nomination de quarante commissaires dans les régions d'Agadez, Tahoua, et Diffa (sud-est).
Dans ces trois régions, il exige que les postes de Gouverneurs soient confiés à des Touaregs.
Le MNJ dénonce par ailleurs la "gestion mafieuse" des sociétés minières, dont celles du secteur de l'uranium dans lequel il réclame "l'arrêt" des prospections en zones d'élevage, principale activité des populations touaregs.
Pour résorber le chômage, le MNJ demande que 90 % des emplois des sociétés minières soient attribués aux locaux, et que ces sociétés injectent 50% de leurs revenus dans des programmes de développement de la région d'Agadez, une des plus déshéritées du Niger.
S'appuyant sur une revendication d'ONG touaregs, le MNJ réclame "une enquête indépendante" sur la radioactivité sur les sites d'uranium, exploités depuis 40 ans par Areva, numéro un mondial français du nucléaire civil.
Enfin, le MNJ souhaite que soient élucidés "les assassinats", celui en 1999 du général-président Ibrahim Baré Maïnassara et de Mano Dayak, figure emblématique de la rébellion touareg du début des années 90, mort dans un accident d'avion en 1995 dans le nord.
Pour le MNJ toutes ces revendications sont censées "compléter" les Accords de paix de 1995 qui avaient mis fin à la première révolte des Touaregs (1991-1995), en particulier les clauses prévoyant leur réinsertion socio-économique, la priorité à l'embauche des autochtones par les sociétés minières locales.
La semaine dernière le MNJ a attaqué un poste militaire avancé dans le nord, affirmant avoir tué 15 militaires et en avoir capturé 72, 43 ayant été blessés.
Le gouvernement, qui a fait état d'un bilan de 13 soldats tués, 47 prisonniers dont 30 blessés, nie cependant toute résurgence d'une rébellion touareg et attribue l'insécurité ambiante à des "bandits".
afp:le monde.fr 29.06.07 http://www.lemonde.fr/

mardi 5 juin 2007

attaque dans le nord


un accrochage entre les forces d'armée réguliere nigérienne et les éléments de Mouvement des Nigeriens pour la Justice aujourd'hui mardi,18militaires sont morts et 05 a coté de mouvement.

pour plus d'information www.m-n-j.blogspot.com




mardi 22 mai 2007

itran n teneré

Le représentant de la musique contemporaine touareg dans l’Ajjer.
Le groupe il est fondé au 03avril 2005 à timassinen par bokhresse et son ami silla.
Bokhresse : compositeur et guitariste, il était l’amis de khamadin dans le groupe « touareg musique » après la fondation du groupe bokhresse est devenu célèbre aux quatre coins de la willaya.
Silla : guitariste.
Ali abadi c’est un guitariste.
Et le principal compositeur et poète c’est saffi dit « awaneni », son premier album est sorti en 2006 lors de sa participation au festival international du tourisme à Biskra. Il participe ainsi au festival de taghit à Bechar mars 2007.
Le groupe jeune touareg Itran n teneré vient de sortir un nouvel album sorti au mai2007.
Itran n teneré ces jours est participe au salon international du tourisme et des voyages à Alger.
Le deuxième album été enregistré à el oued. Est constituant de huit chansons, les chants mêlent le tamachek au l’Arabe.
Deuxième album huit titre :
-Sali ala muhamed
-soubhan allah ya ajaba
-noujum el sahra
-ma fel kala telegh hégh teneré akimagh
-natmacha ala chouk el sahra
-tatbitabit
-ya allah ma hédiagh
Les membres de groupe :
-Bokhresse ambarek
-Bayawi silla
-Abadi ali
-Ghanami sidi ali
-Ben assaghir lahcen
-Ben Ahmed moussa -Ben A

jeudi 17 mai 2007

le téléphone mobile à tessalit

Selon des informations bien crédibles, la société multinationale de télécommunication en référence ikatel devenu « orange » envisage de s’implanter à tessalit les jours qui viennent.Localité située à environ (250)km au nord de la capitale régionale,kidal.C’est en effet une première du genre car faut-il le rappeler,tessalit souffre d’un enclavement sans précédent. Ni Internet,ni téléphone ;ni électricité,tessalit est l’un des lieu les plus enclavé du monde. cette premier du genre va permettre une ouverture de tessalit sur le monde.Tessalit c’est une richesse culturelle et touristique extraordinaire.avec ces sites touristique et ces grand hommes de culture, elle est un réservoir des homme de culture. selon certain cette occasion va permettre de le faire découvrir. cette grande petite localité souffre d’un délaissement de la part des autorités maliennes.Avec l’avènement du téléphone mobile nous espérons au moins que la jeunesse de tessalit va se réveiller pour travailler et éviter l’enlisement dans lequel elle se trouve depuis des décennies, car faut-il le rappeler la jeunesse est le « noyau » qui vivifie la société. une jeunesse digne ,forte et éduquer c’est la force de la société. et une jeunesse qui dort,est une jeunesse rampante qui va droit dans le désespoir et se meurt. « mais comment être éduquer dans le dénuement total. »me répondait un jeune qui ne mâche pas ses mots. c’est ça la question à la quelle se trouve confronter la jeunesse de tessalit.Nous espérons aussi que la société ikatel n’est sera pas seulement pour delapider les maigres ressources économiques de tessalitois mais être une société citoyenne qui va permettre de d’aider le développement de cette localité.Comment désenclaver et éduquer c’est la question de tous les touaregs ?En bon entendeur ,salut
adaghnangh.

Timayawen, l’éternelle oubliée du développement

Timayawen signifie la rencontre entre la première tamayawte et la deuxième ainsi ont est formée l’oued d’adjdeme.
Elle se situe a l’extrême sud le l’Algérie. Située à environ de 2400km au sud d’Alger et 200km de bordj baji mokhtar, elle a un climat typiquement saharien.
Peuplé majoritairement par des touaregs entre le nomadisme et des cidentarité. Elle est une agglomération très importante au niveau de la willaya d’Adrar.
Timiaouine connais certain problème due a son isolement parmi ceux-ci on ne peux s’empêcher de citer les plus difficile notamment.
L’absence de Couverture téléphonique comme les réseaux de mobiles et le manque de maison des jeunes et l’insuffisance d’électricité et le manque aussi de l’eau potable.
Timayawen regorge d’importantes potentialités touristiques.avec ses rochers royaux, timayawen est l’une des plus belle contrée du sud de l’Algérie.
Situe aux portes du Sahara ce petit bled algérien est su donner vu à sa jeunesse grâce à ses populations toujours veillanetes.mais d’un autre coté timayawen souffre d’un isolement causé notamment par le manque de piste et le manque d’infrastructures routières.sans piste ni route goudronnée timayawen est un vraie casse-tête pour les fonctionnaires qui doivent se rendre là-bas pour travailler.jusqu à quand les autorités vont-elles prendre des dispositions en vue de réduire la pauvreté des populations de timayawen.
Affaire à suivre…………
Adaghnangh

Dictionnaire touareg d'adagh : Tamachek-anglais-français

Présentation de l'éditeur:
Ce dictionnaire touareg du Mali porte sur un parler jusqu'alors peu connu de ce vaste ensemble. Il comporte de nombreuses variantes dialectales et fournit les identifications scientifiques des espèces naturelles (flore, faune). Des commentaires linguistiques et autres, ainsi que des renvois aux dictionnaires du touareg du Niger et d'Algérie en font un outil utile pour tous ceux qui s'intéressent à cette langue et à cette culture. L'auteur emploie une graphie proche de celle que l'on emploie officiellement au Mali, mais il indique aussi les accents lexicaux et grammaticaux, ce qui est une première dans la lexicographie touarègue. L'ouvrage est le complément indispensable à deux autres publications récentes du même auteur : Grammar of Tamashek (Berlin, Mouton de Gruyter, 2005) et Tamashek Texts front Timbuktu and Kidal (Cologne, Rüdiger Köppe, 2006).
Biographie de l'auteur:
Jeffrey Heath est professeur de linguistique générale à l'Université de Michigan (Ann Arbor) aux États-Unis. Dans les années 1970, il a réalisé des enquêtes sur un groupe de langues australiennes. De 1979 à1987, il a effectué des recherches sur l'arabe maghrébin, notamment marocain. Depuis 1989, il se consacre aux langues du nord du Mali (arabe hassaniya, tamachek songhay, dogon).
Détails sur le produit:
Relié: 843 pages
Editeur : Karthala (1 novembre 2006)
Collection : Dictionnaires et langues
Langue : Français
ISBN-10: 2845867859
ISBN-13: 978-2845867857

mano ag dayak

Mano Dayak (1949 - 15 décembre1995) était un entrepreneur touareg du Niger, l'un des chefs de la rébellion des années 1990.
Il est né dans la vallée de Tidene, au nord d'Agadez et appartient à la tribu des Ifoghas, originaire du Mali voisin. A l'âge de 10 ans, il suit avec réticence les cours de l'école française nomade d'Azzel, forcé par l'administration française. Mais il prend goût aux études et continue sa scolarité au collège d'Agadez avant de partir travailler à Niamey. A 20 ans, il part aux Etats-Unis où il poursuit ses études (bac et études supérieures) entre New York et Indianapolis, tout en travaillant. En 1973, il part à Paris, et s’inscrit dans la section de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes Technologiques en Anthropologie culturelle et sociale du monde berbère.
Le 15 décembre 1995, en vue des négociations, il doit rencontrer le président nigérien Mahamane Ousmane et embarque à bord d'un avion affrété par un chargé de mission du gouvernement français en compagnie d'un journaliste français, Hubert Lassier, et deux autres chefs de la rébellion touarègue, dont Hamed Ahmed ag Khalou et Yahaha Willi Wil. Mais juste après son décollage, l'avion s'écrase. Tous ses passagers sont tués.

je suis né avec du sable dans les yeux


Me répétait ma mère, la mort est la plus près de la paupière que l'oeil et la plus grande richesse peut être une larme. Ton avenir sera celui que tu maîtriseras... On ne peut rien y faire et il faut accepter. Bientôt, tu seras un homme.
Le désert ne s'apprend pas, brave homme. Il se vit... Il se vit et il tue ceux qui ne le respectent pas.
L'amour, le vrai, dois rester un mystère.
Mano, c'est dans l'éloignement que mon coeur tendra le plus vers toi.
Les Touaregs n'aiment pas compter. Compter c'est épargner, tromper, valoriser, juger. C'est exalter les fausses valeurs.
Un touareg ne montre pas ses larmes. La plus terrible des souffrances, celle que l'on vit dans sa solitude pour l'honneur et par dignité...
Pour nous tenir éveillés, nous buvons des verres et des verres de thé. "Le premier amer comme la vie, le deuxième fort comme l'amour, le troisième suave comme la mort", dit le proverbe.
Le désert ne se raconte pas. Il se vit. A l'image de la terre qu'il habite, le Touareg a su se faire humble pour survivre mais aussi austère et fort pour se défendre.
Mais rien ni personne ne vient à bout de ceux qui défendent une cause juste

dida badi

Dida badi est né en 1964 dans la vallée de Tamanrasset près de tin-missao au sein des campement de ces parents nomades qui se trouvaient, là lors de la saison de pluies, période propice aux rencontre de l’AHAL. Il fit des études primaires à l’internat nomade de Tamanrasset de 1970à1976, après des études secondaires, il obtient son baccalauréat au lycée chikh amoud de tamanrasset. Par la suite il entreprend les études universitaires en archéologie à l’université d’Alger sanctionnées en 1990 par une licence en préhistoire.
Après un magistère en l’anthropologie social à l’université « mouloud mammri de tizi ouzou », il est en phase de soutenir un doctorat en « anthropologie des population sahariennes ».
Il est ainsi un chercheur en l’anthropologie au centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPH) d’Alger. Il est auteur d’un ouvrage : « les région de l’Ahggar et du tassili n’azjer », paru audition l’ANEP en 2004, il a publié, également plusieurs études sur la culture touarègue et saharienne, en l’Algérie et à l’étranger
Dans le cadre de ses activités au sein du CNRPH, il est auteur d’un filme documentaire de l’imzad et a été coordinateur du premier festival de la musique de l’imzad en octobre 2002.

imzade

Une musique millénaire touarègue
Les région de l’ahaggar et de tassili n’ azjer sont connues pour abriter les formidable héritages en arts rupestre et les nombreux site archéologique, denombrable tumulus ainsi qu’une richesse faunique et florale unique en leur genre au Sahara.
En plus des aspects lié a l héritage archéologique et la spécificité de leur flot et leur faune, ses régions recèlent, également un savoir et un savoir faire digne d’intérêt.
Ces savoir faire, et savoir sont l’aboutissement des expériences culturelles accumuler à travers les âges par les population actuelle les modes de vie les tradition orales ainsi que les expression artistique de ses population contiennent des indices faisant référence à leur rapport précoce avec l’Égypte pharaonique et les romains de l’antiquité.
Dans les tombeaux attribué à Tin-hinan, près d’Aballessa des pièces des monnaie prouvant l’existence de ses rapport entre cette partie du Sahara algérien et les romain on était retrouvé.
Parmi le mobilier funéraire découvert dans ce tombeau figurent des éléments appartenant de la civilisation africaine
S’inscrivant dans une approche anthropologique notre objectif à travers cet ouvrage est des lever, un tant soit peu, le voile sur un pan important des patrimoines oraux et matériels de notre pays que la musique d’Imzade.

Il s’agit du recueil et de la transcription des répertoires poétiques de cette musique en vue sa fixation par écrit.
La traduction en français, des poèmes qui constitue ces répertoires, permet aux nous locuteurs de la langue touareg de saisir les contextes socioculturels dans lesquels il sont ont été produits .la transcription en solfège de toute les partition de la musique le l’imzade devra permettre leur fixation et de le sauver ainsi, de disparition .elle permet, enfin, de mettre a la disposition des chercheurs et des publiques des matériaux des premier main envie d’étude plus poussées.
Ce travail rend, également, t compte de la dimension symbolique de cette musique dans les cosmogonies touaregs en relation avec la femme et son rôle prédominant de cette partie de l’Algérie.
Il est fruit d’une expérience de terrain qui a consisté en la création et l’encadrement d’atelier d’apprentissage de cette musique dans la région TASSILI. Le but étant de transmettre à la jeune génération.